15 000 t de stockage bio en plus pour l’Ufab, filiale du Gouessant

Le Gouessant vient d’investir 7 millions d’euros dans le nouveau silo de sa filiale bio Ufab à Châteaubourg (Ille-et-Vilaine). Le projet a reçu le soutien de la région Bretagne et de l’Union européenne (1,544 M€ d’aides publiques, dont 818 590 € au titre du Feader). Entre le premier coup de pioche, en juin 2018, et la mise en service du silo pour la récolte 2019, il s’est écoulé à peine un an.

D’une capacité de 15 000 t avec possibilité d’extension ultérieure, l’outil présente plusieurs innovations technologiques, avec l’objectif d’un tri dès la réception des mélanges et d’un calibrage précis de la trentaine de produits qu’il reçoit.

Un véritable couteau suisse

« Le chef de silo ajuste les paramètres en fonction de l’analyse à réception. Ici, c’est un peu le couteau suisse du stockage puisqu’il dispose des cellules de stockage, de deux séchoirs et qu’il peut aussi recharger directement », explique Frédéric Motet, responsable des sites industriels de l’Ufab. Les échantillons, prélevés automatiquement à réception sont immédiatement analysés dans le laboratoire du site qui est aussi équipé d’un mini-nettoyeur afin de mesurer précisément les impuretés.

Le silo possède deux fosses principales (200 t/h) et donc deux lignes de nettoyage et de tri, l’une équipée de surcroît d’un calibreur Bühler, à grande surface de grilles. Les 20 cellules de stockage, dont l’alimentation par bande est gérée grâce à des chariots Sermia, sont toutes équipées de thermométrie.

Sécuriser les appros de l’usine d’aliments

Les deux séchoirs disposent de leur propre fosse de réception (60 t/h) et de cinq boisseaux de travail avec ventilation pour éviter les blocages en période de récolte. Il est possible de passer un lot en séchage et de le recharger directement sans le faire passer par le stockage.

Le nouveau silo sécurise les approvisionnements de l’usine d’aliments pour animaux de l’Ufab (100 000 t/an, encore en croissance) à Noyal-sur-Vilaine, même s’il ne les couvre évidemment pas à 100 %. Les marchés principaux de cette dernière restent les pondeuses et la volaille de chair devant le porc et les ruminants. Il ouvre aussi de nouveaux marchés vers la nutrition humaine pour les adhérents de la coopérative : blé meunier, orge de brasserie, avoine pour flocons, sarrasin…